La fête des cabanes à Nizon

Le site se mérite! Tout d'abord on arrive au bout de la petite route qui passe par St Maudé laissant Nizon sur la droite et Pont Aven plus au sud. Un petit chemin serpente à travers un bois dense, protecteur. Tout le long du chemin, les oeuvres des habitants de Nizon, des photographies anciennes reprises avec des couleurs vives, balisent ce chemin.

Puis on aperçoit le ruisseau qui coule dans le creux du vallon et les petites îles de Kerévennou qui le ponctuent

Et là, on commence à entendre les cris des enfants qui s'éclaboussent allègrement dans le ruisseau, les éclats de rire, et on comprend l'idée folle de Fanch l'Hermitte, l'un des organisateurs de cette fête des cabanes, se rappelant les cabanes que lui et ses copains montaient pendant que leurs parents moissonnaient, lui qui a depuis 15 ans oeuvré pour que cette pratique se perpétue.

Et là opère la magie des lieux, nous aussi, on a envie de construire notre cabane!

Objectif n°1, trouver son endroit, celui où ce qu'on a imaginé trouve toute sa présence! L'eau attire, j'ai vraiment envie que ma toile d'araignée soit au dessus de l'eau. Une fois trouvé l'endroit, il faut retrousser les jambes de son pantalon et "se jeter à l'eau"

Objectif2: installer

Fil par fil, l'installation se met en place, les pieds dans l'eau je suis moyennement confiante, mais la joyeuse pagaille des enfants près de moi me rassure et leur cabane, elle aussi se construit.

Mon installation terminée après 3 bonnes heures de travail les pieds dans l'eau me convient, la graine installée donne tout son sens à mon travail. Elle symbolise cette la re-naissance au sens littéral du terme

Mon installation terminée, je rejoins Marion qui installe la cabane du prophète d'Yvonne. Marion a choisi l'endroit où un arbre a été déraciné, cet espèce de chaos devrait convenir parfaitement à ce qu'Yvonne voulait transmettre.

Puis on installe la cabane de l'ermite. Là, l'isolement s'impose, on installera donc la cabane à l'écart de la fête, plus à l'intérieur du bois

sur ces quatre panneaux, tous les cris et les déchirures du monde se choquent, mais à l'intérieur, le bleu est propice au recueillement.

Ces deux installations terminées, nous allons voir Katell qui termine son Babel-tipi

Aujourd'hui, dimanche, j'ai pris le temps de faire le tour des cabanes.

L'invité d'honneur, Vincent Brodin a construit une arche au dessus de la rivière ou surplombe une énorme boule de mousse. Il nous expliquera que la boule symbolise un peu le mythe de Sisyphe qui fut condamné à rouler son rocher éternellement vers le sommet et arrivé au sommet le rocher roule vers le bas éternellement. Tout comme ces bénévoles qui travaillent tous les ans à la préparation du terrain, où éternellement la nature reprend le dessus éternellement...

J'ai également beaucoup aimé l'installation de ces échassiers d'eau:

Et cette petite installation très poétique:

Où encore celle-ci au fil de l'eau.....

Bref, ce fut une belle fête, conforme à l'ambiance conviviale annoncée sur le papier d'inscription?

Alors un grand merci à toute l'équipe de Fanch, à tous ces bénévoles anonymes d'avoir permis qu'une telle fête ait lieu cette année et les années à venir!